La méthode Gordon s’inspire des travaux d'Abraham Maslow et de Carl Rogers (dont Gordon fut l'élève) et repose sur le concept de relations gagnant-gagnant également appelée sans perdant.
A travers cette méthode, Thomas Gordon propose une alternative aux modes de communication basés sur un rapport de force et qui débouchent nécessairement sur un mode de relation binaire de type gagnant/perdant.Ce rapport de force se retrouve dans les modes d'éducation autoritaires et permissifs dans lesquels s'enferment souvent parents et enfants, employeurs et employés, enseignants et élèves...
Fondé sur l’affirmation de soi et l’écoute, le processus de résolution de conflit sans perdant développé par Thomas Gordon repose sur 2 outils principaux :
Les précurseurs
Abraham Maslow (1908-1970)
Psychologue américain connu dans la psychologie du travail pour ses études sur la motivation. Pour
certains psychothérapeutes, c’est l’initiateur de la psychologie humaniste, avec Carl Rogers en
particulier. Les premières recherches de Maslow ont concerné le comportement des animaux
(chiens, singes) et les déterminants du comportement humain en société.
À partir des années 1940, son intérêt s’est porté sur les sentiments négatifs (la peur, la privation,
l’insécurité), pour ensuite se tourner vers leur contraire, la motivation et la satisfaction.
Dès le début des années 1950, ses études sur la motivation le conduisent à s’interroger sur
l’accomplissement de soi et, une décennie plus tard, sur les expériences mystiques. Au cours de sa
carrière, Maslow s'est intéressé principalement aux motivations « supérieures » de l'homme dans sa
hiérarchie (l'accomplissement de soi) et aux états de plénitude (expériences paroxystiques), ainsi
qu'aux fondements de la santé psychique.
Sa hiérarchie des besoins signifie que l'homme n'atteint le plein développement de son psychisme que
s'il est satisfait sur tous les plans : physiologie, sécurité, amour (appartenance), estime (reconnaissance)
et accomplissement de soi (créativité) Cette hiérarchie est généralement représentée sous la forme d'une
pyramide qui, de la base au sommet, distingue cinq niveaux de besoins (besoins physiologiques, besoins
de sécurité, besoins sociaux, besoins de reconnaissance, besoins d'estime de soi et besoins
d'auto-accomplissement).
(Extrait du site Wikipédia)
Carl Rogers (1902-1987)
Psychologue humaniste américain, à l'origine de l'Approche Centrée sur la Personne (ACP) qui met l'accent
sur la qualité de la relation entre le thérapeute et le patient (écoute empathique, authenticité et non-jugement).
C'est ce qu'il a appelé La non directivité.
Dans l'approche rogérienne, le thérapeute se doit d'être un exemple d'authenticité pour son patient
(pour signifier au patient qu'il est, lui aussi, un être humain). Il doit donc y avoir correspondance exacte entre l'expérience et la prise de conscience, selon les termes de Rogers congruence (cohérence) entre le Moi-Idéal et le Moi-Vécu du thérapeute, le premier se référant aux conceptions idéales de soi, et le Moi-Vécu au... vécu.
L'empathie (ou verbalisation) s'exprime par des messages verbaux et non-verbaux. Les messages verbaux consistent en la répétition ou la reformulation des éléments clés d'une problématique exprimée
par un client. Le thérapeute est capable de comprendre une situation non pas depuis son propre cadre
de référence, mais depuis celui de son patient.
La « chaleur » (ou considération positive, non-jugement), enfin, consiste en l'accueil inconditionnel
du patient / client. La personne est acceptée telle qu'elle est, dans l'Ici et maintenant, avec le cadre de
référence qui lui est propre. Une attitude humaine, chaleureuse et encourageante sont les points-clés de
cette dimension.
Bien plus que des concepts à appliquer, les trois dimensions rogériennes sont des savoir-être et
savoir-faire pour le thérapeute ou le conseiller.
Le travail de Carl Rogers s'est étendu à la pédagogie et à la résolution de conflits internationaux. Dans le
droit fil des pédagogies libertaires, en France, il fut une source d'inspiration pour les courants de
pédagogie non-directive (Daniel Hammeline) et dans la pratique du soutien psychosocial aux victimes
de catastrophe.
(Extrait du site Wikipédia)
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